Devant les connaissances exponentielles amenées par les neurosciences ces dernières années, des spécialisations apparaissent au fil du temps. De nouveaux domaines de recherche émergent face aux questions soulevées par nos fonctionnements. Le neuro-urbanisme en fait partie.

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Les débuts du neuro-urbanisme

Mélange entre recherche urbaine et recherche en santé, le neuro-urbanisme est une discipline née de la volonté de comprendre comment la vie urbaine influence le psychisme. En particulier, il interroge le constat que les citadins souffrent plus de pathologies mentales que leurs homologues des campagnes.

Le professeur Mazda Adli, psychiatre et médecin en chef d’une clinique berlinoise, apparaît comme l’un des précurseurs en la matière. Également directeur de recherche, il a créé en 2015 avec d’autres scientifiques un forum interdisciplinaire de neuro-urbanisme intitulé « le stress et la ville ». Cette entité unique au monde rassemble des disciplines à la croisée de l’urbanisme, de la psychologie, de l’architecture et des neurosciences.

Le neuro-urbanisme comme outil pour la conception des villes de demain

Issues de nombreuses études scientifiques fondées sur les preuves, plusieurs pistes se dessinent pour répondre aux différents questionnements. Ainsi, le stress social expliquerait les taux plus importants de maladies psychiques chez les citadins. Il ressort que celui-ci naît de la corrélation existant entre une densité urbaine élevée qui va de pair avec la solitude et l’isolement. La clé du changement repose donc en partie sur le rôle que doit remplir une ville pour aménager des lieux favorisant les contacts sociaux.

A contrario, le bruit et l’excès de proximité sont des facteurs de stress qui différencient ville et campagne. Mazda Adli suggère qu’une ville devrait être faite de zones calmes tout autant que de quartiers animés pour la vie sociale. Il évoque aussi qu’un point d’honneur devrait être mis sur la construction des logements pour préserver au maximum leurs occupants des bruits de la circulation.

En résumé, une ville résulte d’un juste équilibre entre stimulation et détente. Elle doit être adaptée à ses habitants de manière à devenir un lieu d’épanouissement personnel en atténuant les conséquences de l’urbanisation sur le bien-être des citoyens.

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Article mis à jour le 07/09/22