L’Institut municipal Nise da Silveira est un hôpital de référence au Brésil. Des patients atteints de troubles mentaux, accueillis en centre de jour, participent au Carnaval de Rio. Ce dernier représente l’occasion de mettre en application les activités d’art thérapie proposées tout au long de l’année. 

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Une approche à l’encontre des pratiques anciennes

Situé à Engenho de Dentro, quartier populaire du nord de Rio, l’établissement hospitalier a été novateur depuis bien longtemps grâce à la psychiatre Nise da Silveira, qui a donné son nom à l’hôpital, auparavant appelé Pedro II. 

Dans les années 40, ce médecin refusait de suivre certaines pratiques agressives comme la lobotomie ou les électrochocs, et privilégiait l’initiation aux arts plastiques.

Désormais, c’est dans le Centre de soins psycho-social (CAPS) que la prise en charge est proposée. Il s’agit d’une unité de santé mentale ouverte. L’art thérapie y occupe une place très importante, notamment pour préparer un évènement incontournable au Brésil : le Carnaval de Rio !

L’inclusion au travers de l’art thérapie

Loucura suburbana se traduit en français par « folie des faubourgs » : c’est le nom porté par le cortège qui rassemble les patients, leurs famille, les soignants et habitants du quartier à l’occasion du célèbre carnaval. Le cortège démarre dans l’enceinte de l’hôpital avant de déambuler dans les rues du quartier.

Exprimer sa folie est bien la consigne donnée pour assurer l’ambiance du carnaval. Chacun le fait à travers la danse (les fameux pas de samba) mais aussi la musique où les percussions sont bien sûr à l’honneur. Ce sont aussi les costumes multicolores, pailletés, les assemblages de tissus, qui mettent la créativité au premier plan. 

Chaque participant a sa place et joue son rôle. C’est une sorte de communion qui unit les patients au reste de la foule de fêtards, dans une intégration naturelle. Dans ce cadre festif, diversité et inclusion sont les maîtres-mots de cette formidable initiative.

Article mis à jour le 12/10/22