L’habitat partagé, ou cohousing, se joint aux évolutions de l’aménagement urbain. Les considérations écologiques actuelles donnent un nouveau souffle à ce concept des années 70. Le cohousing implique la mise en commun des ressources et de certaines décisions pour mieux vivre ensemble. Ce mode de vie oscille entre la propriété individuelle des logements et celle, commune, de certains locaux.
Concept pionnier et populaire en Europe du Nord
Le cohousing est un mode d’habitat partagé né il y a cinquante ans au Danemark. L’architecte fondateur Jan Gudmand-Hoyer le définit comme un projet de vie en communauté dans un environnement plus pratique et plus social que ce qui existe traditionnellement.
Ainsi, chaque habitant possède son propre logement et bénéficie des espaces communs partagés. Le processus participatif caractérise chaque projet et les décisions sont le plus souvent prises sur le mode du consensus.
Les projets ont d’abord fleuri en Europe du Nord. Puis, grâce à deux architectes ayant étudié au Danemark, le concept essaime aux États-Unis vers la fin des années 1980.
Un mode de vie en communauté pour améliorer le bien-être
Le concept de l’habitat partagé apporte des réponses pragmatiques à des besoins économiques et sociétaux. Par exemple, il implique des économies d’argent ou d’énergie par la mise en commun de certaines ressources. Il permet aussi de bénéficier de services mutualisés au quotidien.
De plus, dans une société toujours plus avancée et connectée, où une partie de la population souffre d’isolement, la vie en communauté favorise interactions sociales positives (1). Selon certains études, ce type d’hébergement fondé sur la solidarité et l’entraide crée un sentiment de sécurité, un lien social fort et une amélioration de la qualité de vie (2). Bon nombre de cohousing s’apparentent à des communautés intergénérationnelles où chacun s’enrichit au contact de l’autre en prônant une vie plus responsable tournée vers la nature et la solidarité.
Quelques compromis à envisager
L’habitat partagé s’appuie avant tout sur la coopération ainsi que le partage du temps et des ressources. Le vivre ensemble et la solidarité ressortent comme les maîtres-mots de ce concept. Néanmoins, le partage nécessite parfois des compromis. Bien qu’il semble évident qu’on ne puisse pas être en accord sur tous les sujets, il est préférable de partager un socle commun de valeurs et de convictions avec ses cohabitants.
Pour aller plus loin :
- 1. Williams J. Designing Neighbourhoods for Social Interaction: The Case of Cohousing. J Urban Des. 1 juin 2005;10(2):195‑227.
- Lubik A, Kosatsky T. Public health should promote co-operative housing and cohousing. Can J Public Health. 4 janv 2019;110.
Article mis à jour le 19/10/22