Des preuves scientifiques affluent pour montrer que l’environnement urbain influence le développement neurologique d’un enfant, et ceci dès sa conception. Un projet européen, nommé HELIX, s’est plongé dans ces questionnements afin d’identifier les facteurs environnementaux en ville auxquels les tout-petits sont particulièrement sensibles. 

Une étude d’envergure

Dernièrement, une des équipes de ce vaste projet a analysé l’impact de plusieurs expositions urbaines sur le développement cognitif et moteur de près de 5500 enfants de 7 villes européennes, depuis la grossesse jusqu’à l’âge de 3 ans.

Les résultats sérieux de cette analyse mettent en évidence que plusieurs facteurs environnementaux sont associés aux fonctions cognitives et motrices des enfants à l’âge de 5 ans.

Les facteurs étudiés concernaient notamment l’environnement bâti, les espaces naturels et la pollution de l’air par les particules fines et le dioxyde d’azote.

Des enjeux de santé à prendre en compte

Ainsi, il ressort certains constats qui mettent en jeu des déterminants précoces du développement des enfants selon l’exposition à certains éléments de l’environnement urbain.

Par exemple, une évolution de la femme enceinte à proximité d’un espace vert (moins de 300 m) serait associée à de meilleures capacités verbales ultérieures chez son enfant. À l’inverse, l’exposition aux micro particules de l’air urbain pendant la grossesse serait corrélées à de moins bonnes performances motrices de l’enfant lors de la réalisation de tests spécifiques.

L’étude a par ailleurs conforté les résultats d’études antérieures qui avancent l’idée que les environnements naturels réduiraient les effets néfastes de la pollution de l’air sur le développement cognitif de l’enfant.

Bien sûr, d’autres études doivent compléter ces données pour les appuyer mais ces pistes permettent déjà de prendre en compte certains paramètres pour permettre à nos tout-petits de grandir en santé en milieu urbain.

Pour aller plus loin :

Article mis à jour le 05/10/22